Vous avez sans nul doute déjà entendu parler de ce système de chauffage, tantôt décrié tantôt plébiscité selon les différents interlocuteurs auxquels vous vous adressez, en fonction de leur propre expérience.
Au départ était le chauffage au sol, mais celles et ceux qui ont connu les premières tentatives de ce système, souvent installé dans le chauffage des immeubles collectifs évidemment pour des raisons financières, vont vous dire que c’était extrémement désagréable, en particulier pour les personnes fragiles des jambes tels que les phlébites, alors que tout lemonde vous vantera les qualités des chauffages par le sol actuels.
Mais qu’en est-il exactement ?
Eh bien c’est assez simple, il n’y a quasiment aucune ressemblance entre les premiers systèmes installés voilà 40 à 50 ans environ et ceux proposés aujourd’hui.
Les premiers sytèmes étaient constitués de tuyauteries (souvent en acier) noyés dans les dalles de béton entre étages, ce qui constitue, hormis la nature de la tuyauterie, le seul point commun avec ce qui se fait aujourd’hui. La température de l’eau chaude circulant dans les tuyauteries passant dans les dalles pouvait quelquefois atteindre 80 °C, ce qui créait des points de surchauffe dans le béton, la distance entre deux tuyaux était quelquefois de 1m.
Les systèmes actuels proposent un pas de tuyauterie de l’ordre de 10 à 15 cms environ avec des températures de circulation d’eau plus proches de 30°.
C’était juste pour rappeler que les avis que vous êtes en mesure de recevoir peuvent varier du tout au tout en fonction de l’époque visée.
Mais revenons au principe de base du plancher chauffant. L’idée de départ est de chauffer un local en utilisant l’inertie d’un sol, si possible de forte densité tel que le béton. Il suffit d’y incorporer des tuyauteries ou des résistances électriques afin de réchauffer cette masse pour ensuite restituer cette énergie au local à chauffer, essentiellement par radiation, ce qui représente un avantage important dans les pièces d’une certaine hauteur.
Les systèmes utilisés aujourd’hui présentent les caractéristiques suivantes:
Avantages du plancher chauffant
• Pas d’impact sur l’espace des pièces concernées, en dehors de l’encombrement de la nourice située dans la plupart des cas dans un placard. Cela peut faciliter la décoration et l’aménagement.
• Très intéressant dans le cas de pièces assez hautes (mezzanines, etc…) car ne chauffe pas l’air directement, donc ne crée pas d’effet de cheminée avec le stockage d’air chaud au plafond.
• Garantit une chaleur très douce car la dalle béton ne monte que très peu en température (25-27 °C), la chaleur est quasiment indétectable.
• La température de l’eau circulant dans les tuyauteries ne dépasse jamais 40 °C par grand froid et se situe le plus souvent aux alentours de 25-30 °C.
• Ces températures de fonctionnement ont beaucoup d’avantages car elles permettent dans tous les cas de profiter des avantages de la basse température, l’utilisation de la condensation au maximum ou encore le recours à une pompe à chaleur que ce soit une pompe classique ou encore la géothermie.
• Il existe également des planchers chauffants électriques.
Inconvénients du plancher chauffant
• Assez coûteux à l’installation, mais facilement rentabilisable.
• Ne permet de chauffer que la partie rez de chaussée d’un logement. Il faut régulièrement prévoir un autre système (radiateurs par exemple) dans la partie étage.
• Peut générer de l’embouage si la matière plastique utilisée est poreuse aux reprises d’oxygène.
Principes généraux de pose et d’installation
Le plancher chauffant se pose en général sur une dalle en béton servant de radier. Cette dalle n’est en général pas isolée thermiquement. En savoir plus.
La 1° étape de l’installation consiste, après un balayage soigné, à poser une bande périphérique en mousse souple autocollante. Cette mousse d’une épaisseur de 5 mm environ va permettre de désolidariser la chape finale permettant sa dilatation ultérieure.