Le contrôle de l’humidité: un combat quotidien
L’activité humaine, génératrice de dégagement de vapeur d’eau, est susceptible d’entraîner des problèmes d’humidité au sein des locaux d’habitation si certaines précautions ne sont pas prises.
Toutes les activités humaines, telles que la respiration, la cuisine, la toilette dégagent dans l’atmosphère des quantités plus ou moins importantes d’eau sous forme de vapeur.
Credit: Bio-teknik-construction.com
Ce dégagement de vapeur va avoir tendance à augmenter la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air, et donc son pourcentage d’humidité relative.
L’inconvénient est que, plus l’humidité relative de l’air est élevée, plus la température du point de rosée (le point où l’eau passe de sa forme vapeur à la forme liquide, autrement dit la vapeur se condense ; c’est la raison pour laquelle on l’appelle point de rosée) va s’élever et se rapprocher de la température sensible (celle que l’on mesure au thermomètre), avec le risque quasi-certain de déclencher des phénomènes de condensation.
Le chauffage est indispensable à notre confort contemporain
Chauffer augmente la différence de température entre les deux côtés de la paroi séparant la zone chauffée de la zone non chauffée.
L’isolation intervient afin de limiter les pertes par transmission de ces parois, permettant dans le même temps de relever la température de surface de la paroi située à l’intérieur.
Si cette température augmente, le risque lié au point de rosée diminue et les parois ont tendance à moins s’humidifier, donc à rester plus séches. Si elles sont plus sèches, elles sont encore plus isolantes. C’est un cercle vicieux dans le bon sens.
Afin de palier à l’activité humaine et à ses dégagements de vapeur, il faut donc bien isoler et surtout ventiler le local, ce qui veut dire remplacer l’air vicié et humide par de l’air dit propre. C’est le rôle de la ventilation.
Cette ventilation, bien qu’indispensable, ne doit pas être sauvage. Elle doit être contrôlée. D’où le nom de VMC ( ventilation mécanique contrôlée ).
La ventilation des locaux est un sujet à ne pas négliger car le manque de ventilation aménera plus ou moins rapidement de la condensation sur et dans les parois avec des risques de moisissures conduisant souvent à des dégradations. Par contre, l’excès de ventilation n’amènera qu’un inconvénient mais de taille, un surcoût de consommation non négligeable sachant que, plus le logement est bien isolé, plus la part relative de la ventilation dans le budget chauffage augmente.
Les types de ventilation: 3 cas
Nous avons toujours le choix de ne rien faire du tout ou plutôt à laisser faire le logement tel qu’il a été conçu, bien ou mal. Cette solution n’a globalement aucun avantage sauf celui de ne rien coûter en investissement et beaucoup d’inconvénients.
La seconde solution, déjà plus adaptée, consiste à doter le logement de grilles d’air dans le but de créer un peu de ventilation naturelle dans les pièces susceptibles de générer de l’air vicié ou des vapeurs. Prenons comme exemple la salle de bains, les toilettes, la cuisine, les buanderies, etc…
Dans ce cas de figure, la ventilation s’effectue de manière naturelle sans aucun contrôle, ce qui veut entre autre dire que le local peut être soit trop ventilé, soit pas assez. On en revient presque à la solution précédente, avec quelques améliorations, d’autant plus que dans un certain nombre de cas, l’utilisateur va avoir tendance à boucher les entrées d’air froid, ce qui peut se révéler trés préjudiciable pour sa propre sécurité.
La troisième solution consiste à mécaniser le système de ventilation en installant un ventilateur permettant d’extraire l’air vicié du logement. Installez des bouches de ventilation calibrées dans les locaux dits humides, raccordez l’ensemble par un jeu de flexibles y compris la sortie vers l’extérieur du logement et vous obtenez un système de ventilation à débit contrôlé, plus connu sous le nom de VMC.