Nous allons voir ci-dessous la ou plutôt les méthodes afin de calculer au plus juste son installation de chauffage. Il existe 2 méthodes de calcul permettant de connaître avec plus ou moins d’exactitude les besoins en chaleur de la pièce ou du logement à chauffer.
La méthode la plus rapide pour déterminer la puissance nécessaire
La première méthode est celle utilisée par la plupart des petits installateurs de chauffage quand il s’agit de déterminer rapidement la puissance à chauffer. Il s’agit d’une méthode globale où les deux seules valeurs prises en compte sont :
– Le volume de l’enceinte à chauffer. Cette valeur est facile à calculer. Il suffit de mesurer la surface et de multiplier ce résultat par la hauteur de la pièce.
– Un coefficient global de besoins. On sait que pour chauffer un local, il suffit en gros de compenser les pertes globales de chaleur. Il suffit donc de récupérer le coefficient global (pour simplifier, on va parler de coefficient G, bien qu’il ne soit plus tout à fait d’actualité) de la pièce ou du local (il dépend uniquement de la bonne ou de la mauvaise isolation des locaux) et le multiplier par la différence de température maximum que l’on pourra observer entre l’intérieur et l’extérieur du local à chauffer.
Cette méthode a l’avantage de simplifier le calcul au maximum sans pour autant être trop imprécise.
Donc, si votre coefficient G est de 1 (dans le cas d’une maison bien isolée), il suffit de multiplier 1 par la différence de température maximale possible entre l’intérieur et l’extérieur, soit par exemple 20 ° intérieur pour – 10 ° extérieur soit 30 ° de différence globale, ce qui donne un chiffre de 30 kcal/m3/heure ou encore 35 w/m3/heure .
En supposant que vous ayez une pièce de 5 m de longueur, de 4 m de largeur et de 2,5 m de hauteur, cela donnera :
5 m x 4 m x 2,5 m = 50 m3 x 35 w/m3/heure soit 1750 w
Chiffre auquel il peut être prudent de rajouter un peu de surpuissance au cas où.
L’inconvénient étant que le calcul est assez aléatoire mais dans la pratique, cette méthode convient assez bien dans la mesure où, par exemple, la puissance saute de pas en pas et vous choisirez donc la puissance supérieure. Pareil pour la chaudière qui sera de toutes façons de 23 kw par exemple.
La méthode de calcul la plus précise
La seconde méthode est à vrai dire celle utilisée par les bureaux d’études ainsi que par les installateurs devant calculer des installations plus importantes et où la précision est de mise. Elle consiste à détailler au maximum les pertes de batiment à chauffer.
Comme nous avons pu le voir par ailleurs, se chauffer revient en somme à compenser les pertes de chaleur se produisant dans un logement, quel qu’il soit.
Ces pertes se situent essentiellement à deux niveaux :
– Les pertes par les parois du local, pertes surfaciques ou linéiques
– Les pertes par le renouvellement de l’air.
Les déperditions calorifiques au travers des parois dépendent de plusieurs facteurs :
– La composition de ces parois
– La qualité et la quantité d’isolant, s’il est présent
Pertes par les parois
Quand on parle de parois, il y a lieu de prendre en compte toutes les parties solides d’un logement susceptibles d’avoir un échange de chaleur possible avec une température inférieure à la température souhaitée dans le local. Il s’agira de l’air extérieur, bien sûr, mais également les locaux non chauffés tels que les garages, ateliers, combles, etc …
En ce qui concerne la composition des murs, cela dépend essentiellement de la région considérée. Cela peut aller de la brique rouge à la pierre en passant par les moellons ou encore par les briques creuses.
Chaque matériau possède son coefficient d’isolation thermique, plus techniquement appelé coefficent K, à ne pas confondre avec le lambda qui concerne la matiére par elle même.
Ce qui veut dire en clair qu’une brique creuse ou une une brique pleine n’auront pas le même coefficient K bien que le lambda de la terre cuite soit toujours le même, la différence provenant du fait que, comme son nom l’indique, la brique creuse contient de l’air et donc cet air est pris en compte dans le calcul du coefficient K.
Le calcul de déperdition d’une paroi sera donc effectué en tenant compte de la composition exacte du mur.
Prenons un exemple, assez classique :
vous disposez d’une habitation constitué de murs réalisés comme suit :
– 1 brique rouge pleine de 11 cm
– 1 lame d’air de 5 cm
– 1 parpaing creux de 15 cm
– 1 système isolant plaque de plâtre + polystyrène de 8 cm
Comment allons nous calculer ?
Nous allons décomposer le mur en fonction de sa composition et calculer le coefficient K de chaque élément, ensuite reconstituer le tout, ce qui nous donnera le coefficient K de la paroi.