Les circuits d’eau chaude sanitaire ont quasiment tous la même caractéristique. Leur longueur quelquefois importante crée une gêne pour l’utilisateur en cas de tirage après une période de non-utilisation.
L’eau chaude s’étant refroidie pendant cette période, il va falloir un temps important avant de la récupérer. Cela présente deux inconvénients :
- Le confort est aléatoire car en fonction de certaines périodes, il faut attendre longtemps l’arrivée de l’eau chaude.
- Cela crée une surconsommation d’eau et d’énergie non négligeable et de toutes façons inutile.
Dans le cas de petits circuits, il faut dans la mesure du possible installer la production d’eau chaude sanitaire le plus près possible du ou des différents points d’utilisation. C’est une évidence mais malheureusement pas toujours réalisable.
Alors dans le cas contraire, comment résoudre cette équation ?
Les différents solutions capables de pallier en tout ou partie à ce problème peuvent être exclusives ou cumulatives, tout en sachant qu’elles ont, à part la première, toutes le même défaut : elles consomment de l’énergie en quantité plus ou moins grande. Ces différentes solutions sont :
- L’isolation des tuyauteries d’eau chaude
- La circulation continue en boucle dans le circuit
- Le maintien en température statique
- L’installation du chauffe-eau relais
- L’installation d’un réchauffeur de boucle
Isolation des tuyauteries
L’isolation des tuyauteries d’eau chaude sanitaire devrait bien sûr être systématique. Mais c’est loin d’être toujours le cas et même quand c’est le cas, elle est rarement bien réalisée, comme cela se passe d’ailleurs souvent en isolation. On fait souvent des choux gras et beaucoup de discours mais la réalité est très différente.
En plus de limiter les pertes en ligne d’autant plus importantes que le circuit est long, cela permettra évidemment de maintenir l’eau plus longtemps à la bonne température, donc cela aura aussi une incidence sur les périodes de non-utilisation.
Cela ne suffira malheureusement pas à empêcher le refroidissement de l’eau à terme.
Les matériaux utilisés peuvent être :
- mousse plastique
- laine de verre ou de roche
- polystyrène
- liège
- etc…
..et son plus ou moins faciles à poser selon la manière dont les tuyauteries sont installées. Sur des longueurs droites bien dégagées, aucun souci mais si vous avez des tuyauteries posées trop près d’un mur ou d’une autre tuyauterie, vous aurez vite fait de vous apercevoir que la pose correcte de l’isolant ne sera pas très évidente.
Circulation en boucle dans les circuits
Les tuyauteries ont beau être bien isolées, il n’empêche qu’au bout d’un certain temps, l’eau se refroidit et il faut un temps fou pour obtenir de l’eau chaude, en particulier avec des circuits un peu longs. Il faut alors trouver un système permettant de conserver l’eau à la température d’utilisation souhaitée. L’une des deux techniques utilisées à cette fin consiste à maintenir un petit débit dans la conduite de manière à conserver l’eau à bonne température.
Dans ce cas une tuyauterie doit être rajoutée. Elle démarre du point extrême du circuit et retourne à l’entrée de la production d’eau chaude sanitaire.
Ce circuit de recyclage est équipé d’une pompe de recyclage, assez similaire dans son principe à un circulateur de chauffage mais fabriqué avec des matériaux supportant bien le contact avec l’eau sanitaire, souvent en bronze ou en acier inox.
Le débit de cette pompe peut être assez faible, de manière à limiter la consommation électrique et aussi l’usure prématurée des tuyauteries par laminage dû à la vitesse.
De plus, il est possible de déclencher la pompe de circulation de manière assez astucieuse en la branchant sur l’interrupteur de la salle de bains, ce qui enclenche le fonctionnement de la circulation uniquement aux moments d’utilisation, ce qui peut s’avérer économique.
Maintien en température statique
Dans cette technique, les tuyauteries seront bien évidemment toujours isolées mais la technique utilisée afin de maintenir la température de l’eau chaude consistera à utiliser un cordon chauffant électrique régulé à une certaine température (45° par exemple) sur la quasi-totalité des tronçons.
Cette technique présente l’avantage de réduire fortement les circulations continuelles d’eau dans les tuyauteries, sources de dégradations pas usure. D’autre part, le circuit est simplifié puisqu’il ne nécessite pas de circuit de retour vers la production d’eau chaude sanitaire ni de pompe de circulation.
Il existe deux types principaux de cordons chauffants :
- Les cordons chauffants à fonctionnement thermostaté, du type AAA-TELEC , ELTHERM ou VULCANIC . Ces cordons fonctionnent souvent en tout ou rien en fonction de l’enclenchement ou du déclenchement d’un petit élément thermostatique installé en ligne ou encore par l’action d’une sonde pilotant un organe de commande installé à distance.
- Les cordons chauffants autorégulants, du type NOVATRACE ou RAYCHEM . Ils fonctionnent selon un principe d’autorégulation leur permettant de se passer d’élément thermostatique de régulation. C’est dans la construction du ruban que se réalise la fonction d’autorégulation.
Installation de chauffe-eau relais
Une autre solution permettant de disposer d’eau chaude rapidement est d’installer un petit chauffe-eau relais à proximité du ou des points d’utilisation.
Ce chauffe-eau sera posé en série sur la conduite d’eau chaude sanitaire alimentant une salle de bains éloignée, par exemple. sa contenance peut-être assez faible, une quinzaine de litres par exemple.
Dès que vour tirerez de l’eau chaude, elle arrivera très rapidement et ce chauffe-eau sera alimentée en eau chaude, il vous suffira de réchauffer le peu d’eau froide arrivant et le tour est joué.
Installation de réchauffeur de boucle
Dans le cas d’installations plus importantes, il existe un moyen encore en service, le réchauffeur de boucle électrique. Il s’agit d’installer sur un point précis un petit réchauffeur, en général électrique, dans lequel va circuler l’eau sanitaire en permanence (cette technique oblige donc la pose d’une pompe de circulation).
Une résistance électrique de faible puissance ainsi qu’un petit système de régulation de température feront le reste.