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Réaliser une rénovation de l’isolation est un projet qui tente de plus en plus de propriétaires, car les économies sont substantielles et les aides de l’état aisées à obtenir. Cependant, ce type de projet a longtemps été perçu comme très intrusif. C’est désormais du passé avec l’ITE : l’isolation par l’extérieur. Une nouvelle manière d’isoler qui facilite significativement les travaux. Voici un panel d’isolants pour trouver celui qui vous convient le mieux.
L’ITE : Qu’est-ce que c’est ?
Traditionnellement, l’isolation des parois opaques d’un bâtiment, ses murs, est située entre la maçonnerie et le parement intérieur. Au cours des 50 dernières années, la construction française a connu différentes règles thermiques qui ont progressivement augmenté les performances requises pour l’isolation. L’isolation à l’intérieur du bâtiment était alors suffisante et généralement constituée d’une épaisseur de 5 à 15cm de laine minérale.
Avec l’arrivée de normes thermiques modernes, la donne a changé. Les exigences actuelles sont si élevées qu’une maison fraîchement construite doit produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Sans surprise, ces buts sont atteints grâce à des techniques d’isolation très performantes.
L’ITE est ainsi la technique d’isolation recommandée, tant en construction qu’en rénovation (plus d’informations dans cet article). Elle dispose de 2 avantages significatifs :
- Elle est très performante, car on peut en général utiliser des épaisseurs plus importantes. D’autre part, des matériaux très isolants sont autorisés en extérieur, alors qu’ils sont proscrits en intérieur.
- Elle permet d’éviter la dépose et la pose d’un parement intérieur ce qui conduit à des économies, à moins de gaspillage, à moins de perturbations et à la préservation de la surface habitable.
Une ITE classique nécessite la pose d’une couche d’isolant sur la façade, puis la réalisation d’un parement qui protège l’isolation des intempéries.
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Le polyuréthane : Si vous désirez les meilleures performances
La mousse polyuréthane est actuellement l’isolant grand public le plus performant, avec une conductivité thermique de 0,022W/m.K à 0,028 W/m.K. Cet isolant est d’ailleurs désormais un incontournable dans les maisons neuves pour satisfaire à la norme thermique RE2020.
Le polyuréthane est un produit issu de l’industrie chimique, ce qui en fait une solution non naturelle qui pâtit d’une énergie grise très élevée.
En revanche, cet isolant est actuellement imbattable et bénéficie de propriétés techniques très avantageuses. Il est par exemple facile à poser, s’avère particulièrement durable et ne craint pas l’humidité. En outre, le polyuréthane peut être décliné en panneaux rigides ou peut être projeté directement sur la surface à isoler sous forme de mousse.
En rénovation l’intérêt du polyuréthane est mitigé en raison de sa faible prespirance, il peut ainsi piéger l’eau dans la maçonnerie et conduire à sa dégradation, il faut alors prendre des précautions supplémentaires pour bénéficier de ses excellentes performances.
La laine minérale : si votre budget est serré
Les laines minérales sont les isolants les plus utilisés dans les travaux d’isolation thermique par l’extérieur.
Ces isolants sont très classiques, car on les utilise en isolation par l’intérieur depuis des décennies.
Les laines minérales ont des performances thermiques moyennes, aussi elles nécessitent une épaisseur relativement importante.
En revanche elles résistent très bien au feu, ne dégagent pas de composés volatils, ne piègent pas l’humidité et ont une bonne durée de vie.
Les laines minérales offrent en outre un meilleur confort en été que le polyuréthane en raison de leur déphasage plus élevé.
Les laines minérales sont presque systématiquement utilisées sous bardage bois et en rénovation, car elles résistent bien au feu et respectent la maçonnerie existante.
Le polystyrène : Idéal en façade sous enduit
Le polystyrène expansé (PSE) ou extrudé (PSX) est l’isolant le plus utilisé en cas de façade sous enduit.
Ce matériau synthétique dispose des mêmes limites techniques que le polyuréthane, tout en affichant des performances inférieures.
On le privilégie sous enduit, car il est facile à coller sur une façade maçonnée et ne craint pas l’humidité. Ainsi enrobé, sa faiblesse face au feu est gommée et les rejets gazeux sont plus limités.
Pour ne rien gâcher, le polystyrène est très économique et permet de diviser par 2 le coût de l’opération par rapport au polyuréthane.
En rénovation, le polystyrène est fréquemment utilisé pour une isolation sous enduit. Il faut cependant que la maçonnerie à rénover soit plane, propre, saine et surtout, qu’elle ne contienne aucune humidité. Le polystyrène n’étant pas prespirant, s’il est utilisé tel quel sans précaution il peut piéger l’humidité dans la maçonnerie.
L’isolant naturel : Si vous voulez faire un geste pour l’environnement
Si vous souhaitez éviter les rejets gazeux, réduire l’énergie grise de votre maison et tout simplement faire un geste pur, l’environnement, les isolants naturels sont votre choix de prédilection.
On qualifie ces isolants de biosourcés, car ils reposent sur l’utilisation de produits naturels pour leur fabrication.
Il en existe de plusieurs types qui affichent des performances et des tarifs différents:
- Laine de bois.
- Laine de chanvre.
- Ouate de cellulose.
- Liège.
Pour toutes ces solutions, le principe reste le même : utiliser des matériaux naturels pour produire un isolant propre, efficace et compatible avec de l’enduit ou un bardage.
Les inconvénients de ces isolants sont généralement une résistance à l’humidité médiocre et un tarif plus élevé en comparaison des solutions synthétiques.
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Comment protéger l’isolant ?
Une ITE ne peut pas laisser l’isolant à nu sur la façade. Il est impératif de réaliser une couche de parement qui en plus d’être esthétique protège l’isolant des intempéries.
Sachez que selon votre commune vous pouvez être obligé d’utiliser un matériau de façade bien précis. C’est le cas si votre commune dispose d’un PLU, mais c’est également le cas si vous êtes à proximité d’un bâtiment classé.
Il faut ainsi vérifier cette obligation avant de choisir l’isolant, car selon les cas, le parement peut dicter le type d’isolant à utiliser.
La très vaste majorité des ITE fait appel à 2 types de parements de façade :
- L’enduit : Très classique, il s’agit d’appliquer un enduit sur l’isolant. Pour renforcer l’accroche et la solidité, on place généralement un grillage ou un treillis sur l’isolant. L’esthétique est ainsi identique à celle des maisons françaises classiques.
- Le bardage : Solution moderne et prisée des particuliers, le bardage bois propose de recouvrir l’isolant de planches de bois, en prenant la précaution d’intercaler une lame d’air de 2cm. Cette solution est souvent choisie pour les extensions ou pour les maisons à ossature bois.