Quels sont les types de pollution dans l’habitat ?
L’utilisation d’un local par ses occupants occasionne des dégagements plus ou moins importants de polluants (au sens large bien sûr ; on ne peut pas comparer la respiration d’un être humain avec une vraie pollution de type industriel ou automobile) de plusieurs types :
– La respiration dégage du CO2 et de la vapeur d’eau ; il ne faut pas oublier que la respiration est une combustion comme une autre permettant de maintenir un corps humain en température. De là à dire que les 6 milliards d’individus présents sur notre globe aujourd’hui au lieu de 1,5 milliard en 1850 sont responsables de l’effet de serre par leur respiration, c’est un un tantinet exagéré !
Crédit image: eoletec.fr
– L’utilisation de l’eau chaude sous toutes ses formes (cuisine, vaisselle, douche,etc..) dégage une quantité très importante de vapeur d’eau qu’il convient d’éliminer afin d’éviter les condensations sur les points froids.
– La cuisine, en plus de la vapeur d’eau générée, dégage également toute une série de nuisances qu’il faut également évacuer.
– On peut ajouter à cela les produits d’entretien pas toujours sans effets toxiques, les peintures ou les dégagements de vapeurs toxiques de certains matériaux ou de traitements divers (les produits de protection du bois, par exemple).
Cela fait beaucoup de pollutions internes, beaucoup plus qu’on ne le croît généralement. Il n’est pas rare que certains logements situés en campagne sont plus pollués que le centre de certaines villes !!
Afin de permettre l’évacuation des toutes ces nuisances, il n’y a qu’un seul moyen simple, c’est de ventiler le local. La ventilation consiste simplement à essayer de remplacer l’air existant par de l’air extérieur plus pur.
Cette ventilation peut se faire de manière naturelle ou artificielle. La ventilation naturelle est une méthode ancestrale permettant de renouveler l’air des logements. Cette méthode est efficace pendant la saison chaude car elle est très rapide, il suffit souvent d’ouvrir les portes et fenêtres.
Hormis cette période estivale, la ventilation réalisée de manière naturelle l’hiver a souvent pour effet soit de ventiler trop, soit pas assez. Si la ventilation est trop forte, elle se soldera par un inconfort certain et des pertes thermiques importantes qui vont se solder par une augmentation substantielle des dépenses de chauffage ; si elle est insuffisante, cela finira par un excès d’humidité et l’apparition de condensation sur les parois froides avec formation de moisissures (avec tous les inconvénients qui en découlent). Il faut donc trouver un juste milieu.
Dans la majorité des cas et compte tenu des systèmes de construction actuels, il est souhaitable d’utiliser un système de ventilation forcé aussi appelé ventilation mécanique contrôlée ou encore VMC. Ces systèmes ont évidemment la capacité de ventiler correctement les logements modernes assez étanches par construction, mais ne sont pas très économiques sur le plan énergétique car ils rejettent de l’air certes un peu pollué mais chaud. L’air ainsi renouvelé vient bien de l’extérieur et doit donc être réchauffé à son tour.
Biens des solutions existent dans ce domaine, en particulier dans les VMC dites à double-flux contrôlant à la fois l’extraction mais aussi l’entrée d’air; il suffira donc d’interposer entre l’entrée et la sortie un échangeur de récupération permettant de récupérer une bonne partie de la chaleur et de la réintroduire dans le logement. L’investissement est plus important mais la rentabilité est excellente. Encore faut-il que la construction le permette, ce qui n’est pas toujours le cas.
La ventilation va aussi dépendre du type d’habitat concerné. Il sera moins nécessaire de ventiler fortement une maison en bois qu’une maison construite en matériaux plus durs car le bois a de bonnes qualités hygroscopiques, en tous cas infiniment plus que la pierre ou le béton, beaucoup plus sujets aux points froids.
En tout état de cause, il existe une réglementation concernant la ventilation des locaux :
Quand vous entendez parler de taux de renouvellement d’air de 1/2 ou de 1 volume/heure, ce n’est pas faux mais c’est plus une conséquence qu’autre chose.
Cela dépend essentiellement du nombres de bouches installées et non pas du volume réel du logement. Si le logement est de petite taille mais est équipé de plusieurs pièces humides, le renouvellement sera relativement plus important que dans un grand logement équipé de moins de pièces humides.